Aujourd'hui la réputation du site est bien établie. Consultez par exemple les rubriques actualités
sur Yahoo et vous aurez la surprise d'y trouver deux références à Space News. Ce n'est pas
étonnant puisque s'il existe de nombreux sites anglo-saxons avec mise à jour quotidienne, en français,
on ne trouve que la revue de notre Liégeois. Liégeois que nous sommes allé interviewer pour
vous.
Cyblg: Quel projet est à la base de Space News ?
JE: Mon principal intérêt, c'est l'histoire de l'aventure spatiale ainsi que son aspect économique.
Cyblg: Quelles sont les difficultés que l'on rencontre
pour rédiger une telle revue à caractère scientifique ?
JE: Une des difficultés est de trier les informations. Beaucoup de journalistes parfois malgré
eux se laissent avoir au sensationnalisme. Personnellement, il est arrivé que je ne publie pas certaines
informations en ma possession, n'ayant pu les recouper. Si je prévois certains événements
comme par exemple le lancement de la cabine spatiale chinoise, je préviens que ce n'est qu'une hypothèse
de travail. Le lancement a bien eu lieu mais il y avait des sceptiques et j'aurais pu me tromper.
Cyblg: Pratiquement, comment procédez-vous
pour la rédaction de Space News ?
JE: Je travaille en DOS non accentué, sous 75 colonnes pour des problèmes de compatibilité.
En effet, il y a encore de nombreux lecteurs qui me reçoivent sur de vieux systèmes qui ne gèrent
pas les accents.
(n.d.l.r.: ah! les technologies de pointes...)
Cyblg: A l'heure actuelle, combien avez-vous
d'abonnés ?
JE: 4000 abonnements directs mais il faut compter sur un nombre de lecteurs dix fois supérieur. Surtout
que la revue est aussi distribuée par les réseaux de radio-amateurs. C'est un débouché
non négligeable pour la revue. Ces réseaux se sont fort développés et disposent même
de leurs propres satellites.
Cyblg: Qui est abonné à Space News ?
JE: La toute grosse majorité des abonnés est francophone, notamment de nombreux étudiants
un peu partout dans le monde, et surtout aux Etats-Unis.
Cyblg: Quelle finalité voyez-vous dans l'étude de l'espace ?
JE: C'est un moyen supplémentaire pour aider au développement humain. Pour moi, l'espace n'est
pas une fin en soi. Prenons une comparaison. C'est comme pour l'aviation: au départ, le fait de voler était
une fin en soi, puis ce n'est que par après que l'aéronautique est devenue un moyen de déplacement.
Il en va de même pour l'espace. Lorsque les premiers satellites ont été lancés en 57,
arriver à les placer sur orbite était le seul objectif. Tandis que maintenant, on utilise l'espace
aussi bien pour les télécommunications que pour la météorologie. D'ailleurs aujourd'hui,
pour deux satellites utilitaires, on ne dénombre qu'un seul dévoué à la recherche.
Cyblg: Comment voyez-vous les progrès de la météorologie?
JE: Meilleure précision par le biais de l'informatique.
Le problème, c'est qu'avant les satellites, il fallait disposer d'un grand nombre de mesures au sol. Ce
n'était pas facile surtout dans certaines régions du globe difficiles d'accès. Grâce
à la conquête spatiale, on peut facilement multiplier les observations et fournir aux ordinateurs
les données qui leur sont nécessaires.
Attention, on a eu tendance à considérer la météo comme une science exacte et parfaitement
maîtrisée. On pensait même que la précision allait augmenter proportionnellement à
l'amélioration du maillage des mesures. Surtout qu'à la surface des océans, on ne disposait
de rien. En réalité, l'augmentation de la précision n'a pas suivi la même courbe. Cela
dit, on arrive quand même à de bonnes prévisions à 7 jours.
Cyblg: Et la vie ailleurs, vous y croyez ?
JE: Comme tous les scientifiques, j'observe plutôt que je n'extrapole. Mais oui pour moi, il doit
y avoir une vie quelque part ailleurs. J'imagine mal qu'elle n'ait pu naître sur terre à l'exclusion
du reste de l'univers. Maintenant, on est en train de détecter des planètes à peu près
partout autour d'autres étoiles. Pas encore de planètes telluriques car elles sont trop petites.
Mais on a déjà trouvé de grosses planètes de style Jupiter. On en dénombre déjà
18. S'il y en a de grosses, il doit y en avoir de petites...
Notre conclusion: n'hésitez pas à visiter ce site, que vous soyez simple profane, amateur
ou spécialiste de l'astronomie. Vous ne serez pas déçu. Vous y découvrirez non seulement
des articles très scientifiques et très bien documentés mais aussi de nombreux sujets traités
de manière abordable et captivante pour des non-spécialistes. C'est donc un site tous publics. Pour
preuve, visitez la page des webcams. Ce sont celles de la Nasa. Elles vous permettront de suivre les lancements
et leur préparation en direct comme si vous y étiez.
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