La Haute Ecole Royale Andalouse d'Equitation
chez nos voisins de Maastricht
Déjà connu pour ses spectacles évènementiels, l'organisateur Cuatro à
cette fois encore frappé fort en invitant la prestigieuse " Real Escuela Andaluza del Arte Ecuestre
" (Haute Ecole Royale Andalouse d'Equitation) en Belgique (Anvers) et en Hollande (Maastricht) ce premier
week-end d'avril.
Pour resituer le contexte de ce spectacle unique d'une des plus hautes écoles d'équitation au monde,
il faut tout d'abord parler de Jerez de la Frontera, ville d'Andalousie (Espagne) où se situe le siège
de cette haute école d'équitation. La ville est bien évidemment connue pour son grand prix
de formule 1 mais surtout par ses traditions de vignoble (11000 hectares
situés à l'ouest de la ville près du fleuve « Guadalquivir » et de l'océan)
et son université équestre.
L'avant- programme de ce spectacle était assuré par le « cirque baroque
» dirigé par Christian Taguet (lire notre interview). Le cirque baroque raconte des histoires remplies d'émotion
et de poésie et a présenté une création inédite basée sur les rythmes
et passions andalouses en exclusivité pour les spectacles de la Real Escuela Andaluza. Avec l'aide d'un
fabuleux guitariste en la personne d'Erik Visser, les acrobates et jongleurs du cirque baroque ont emmené
les spectateurs dans un univers évoquant le dialogue entre l'homme et la femme tout en parlant d'amour et
de haine ! Jongleries rythmées et acrobaties aériennes ont prouvé que ce type de cirque particulier
avait encore beaucoup d'avenir devant lui.
La feria de Jerez : c'est par ce numéro d'ouverture que le spectacle
de la haute école andalouse débuta. Les cavaliers accompagnés par de jolies andalouses montant
en croupe sur les chevaux sellés à » la vaquera » et
parées de robes colorées ont prouvé que la fête andalouse pouvait commencer. Croix superbes, galops à l'unisson
et cercles magiques.
Dans le deuxième numéro intitulé « comment on va par les champs », un cavalier,
seul en piste, a montré le travail du cheval andalous dans les champs. Les rênes dans une main, il
fit des demi-tours énergiques, des changements de rythme époustouflants aux sons d'une musique envoûtante
qui dynamisait le public. Le cheval et l'homme ne faisaient plus qu'un et le spectacle montait en intensité.
Lors du pas de trois, les cavaliers en partance de la ligne centrale de la piste firent des contre-changements
de pieds, le piaffé et le fameux pas espagnol au son de musiques traditionnelles. Avant la pause, c'est
le travail à la main qui fut proposé aux spectateurs de plus en plus éblouis par la beauté
des gestes de l'homme et du cheval en parfaite harmonie. Durant cet exercice, les connaisseurs ont pu se rendre
compte de la concentration nécessaire afin de faire réaliser au cheval des figures telles que les
levées, cabrioles ou autres courbettes.
Durant la pause on n'entendait d'ailleurs que des éloges face à cet art équestre de très
haute école mis en scènes par de grands spécialistes. La deuxième partie de ce spectacle
unique débuta par la « fantaisie » ; un cavalier en piste exécutant des figures dansantes
de dressage plus classique (pirouettes au galop, appuis, etc.).
Les deux moments que le public attendaient le plus suivirent :
les « airs élevés » au cours desquels les chevaux andalous s'élançaient
en l'air de façon spectaculaire réalisant ainsi de merveilleuses cabrioles comme s'ils allaient s'envoler
vers les cieux célestes et le travail aux longues rênes dans lequel le cheval se laisse conduire par
un cavalier à pied tout en exécutant des figures extraordinaires de souplesse et de beauté
terminées par une levée haute entre les piliers du centre de la piste.
Mais malheureusement le show exceptionnel que nos amis Espagnols offraient aux milliers de spectateurs se terminait
déjà. Après plus d'une heure trente, c'est au rythme des applaudissements nourris du public
debout dans les tribunes que les chevaux andalous réapparurent et montrèrent une dernière
fois toute l'étendue de leur art et de leur noblesse.
Les chevaux andalous savent réellement danser, croyez-moi ; et si vous passez prochainement par Jerez de
la Frontera en Espagne, n'oubliez pas d'aller applaudir ce spectacle unique en son genre, cela en vaut vraiment
la peine. Vous n'en sortirez qu'avec une seule envie : apprendre au plus vite à monter la plus noble conquête
de l'homme.(lire aussi notre interview)
Site officiel de la Real Escuela : www.realescuela.com
E.Werner
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