Si vous ne le connaissez pas encore, c'est que vraiment vous n'appréciez pas les concerts de qualité
!
C'est à l'initiative de la famille Geron que ce club a ouvert ses portes en 1995. Depuis cette datee, il
a déjà accueilli des centaines de groupes connus ou moins connus.
Situé Place du Martyr, 16, en plein centre de la ville lainière, ce petit café de quartier
est très vite devenu un endroit incontournable en Belgique et partout ailleurs. On y croise, en effet, régulièrement
des amateurs de bonne musique venus des quatre coins de l'Europe mais également des Japonais et des Américains
!!! Etonnant, non ?
Rencontre avec Francis Geron, un des responsables de ce " temple de la musique ".
E.Werner: Expliquez nous les débuts du "Spirit of 66"
F.Geron: Un de mes fils a décidé de créer le 66 sans m'en
avertir. Il n'avait pas beaucoup d'argent et durant les travaux, j'ai été averti du projet et j'ai
surveillé l'affaire…On voulait y faire un peu de tout, en semaine: un billard club, le vendredi: un concert
et le samedi: un dancing. La fonction dancing n'a jamais vraiment marché et rapidement, je me suis occupé
des concerts car c'est le concept qui fonctionnait le mieux. De plus, c'était vraiment mon truc !
E.Werner: Pourquoi avoir choisi ce nom "Spirit of 66" ?
F.Geron: L'idée était de faire un café avec une déco
années 60 et mon fils a reproduit au Spirit la déco de sa propre maison; apparemment cela plaît
à tout le monde, c'est donc à la fois une référence aux années 60 et à
la célèbre route 66 aux USA.
E.Werner: Le Spirit est maintenant réputé un peu partout, comment
faites-vous pour accueillir de tels grands noms de la musique ?
F.Geron: cela ne s'est pas fait en un jour ! C'est vrai qu'on est maintenant
connu dans le monde entier, malheureusement cela ne veut pas dire qu'on affiche complet tous les jours !
Je ne m'imaginais pas qu'il y avait encore autant de groupes qui cherchaient à jouer, c'est une manne inépuisable.
Tous les jours, je reçois entre 5 et 10 demandes de groupes connus ou moins connus…Ils veulent venir jouer
ici, les musiciens parlent entre eux et aiment l'ambiance générale du Spirit; de plus, la qualité
sonore y est aussi pour quelque chose.
E.Werner: Le futur pour le Spirit of 66…
F.Geron: Pour le moment, on est en "stand by". En théorie,
on aurait dû ouvrir une plus grande salle. Malheureusement suite aux réactions du voisinage, on a
dû abandonner le projet; on ne voulait pas d'ennuis avec les gens…donc on se retrouve toujours ici au Spirit
avec le même problème: quand les groupes programmés sont moins connus, on est 10 ou 15 dans
la salle… Mais c'est vrai que quand on reçoit de grands noms, nous manquons de place.
Dans un proche futur, on réduira donc le nombre de "petits concerts" et pour se concentrer sur
la qualité.
E.Werner: Quels sont vos goûts musicaux personnels ?
F.Geron: Je n'ai jamais été fan d'un groupe ! Je préfère
les chansons en général; aujourd'hui un Beatles, demain un Supertramp puis un morceau des Stones…
j'ai toujours été ouvert à tout ce qui me donne la chair de poule. Je prends autant de plaisir
à écouter de la salsa, du métal ou du blues,… Cela transparaît d'ailleurs dans la programmation
du Spirit. Les seules choses que je n'aime pas trop, ce sont les extrêmes, ce qui prône la violence
ou ce qui est négatif…
La musique doit avant tout apporter un certain plaisir, ne pas être négative.
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