Un jeune auteur
liégeois Vincent TASIAUX publie son premier roman "Poison d’eau douce" dont l'action se déroule
dans la Province de Liège des années 1930.
Il s'agit veut un pastiche des romans policiers anglais classiques. On y retrouve tous les ingrédients du
genre : détective au comportement excentrique, fidèle assistant dont les déductions font l’objet
de moqueries de la part du premier cité, meurtre en lieu clos impliquant un nombre limité de suspects,
nombreux mobiles, succession de meurtres, poison violent. Le tout présenté avec un certain humour.*
Dans les années trente, une grande bâtisse bourgeoise (Les Corbeaux) est coupée
du reste du monde en raison de terribles inondations. Lorsque le jeune inspecteur Silvestre arrive sur place en
barque, on lui annonce qu’un meurtre a eu lieu : le maître d’hôtel a été assassiné
la veille au soir. Le célèbre détective privé Elisabeth Ledoyen
fait partie des invités et va l’aider à mener l’enquête.
Le drame a eu lieu dans le bureau de la maîtresse de maison, pièce en principe interdite à
tout autre qu’elle. Une fouille méthodique apprend à nos deux limiers le mode opératoire de
l’assassin : il a enduit le rabat d’une enveloppe d’une substance empoisonnée.
Le poison en question est vite identifié, bien que le flacon reste introuvable : il s’agit d’une crème
à base d’aconit utilisée pour soulager les rhumatismes de la cuisinière (Clara).
Très vite une question se pose. L’assassin s’est-il trompé de victime ? Après tout, le maître
d’hôtel n’était pas censé se trouver dans le bureau.
Mais là où l’affaire se corse, c’est lorsque Pierre Silvestre et Elisabeth Ledoyen se rendent compte
que le maître d’hôtel était un maître-chanteur et que la plupart des personnes qui sont
bloquées aux Corbeaux étaient ses victimes. Sans compter que nombre d’entre eux auraient également
beaucoup à gagner si la maîtresse de maison
venait à disparaître...
Seules Elisabeth Ledoyen elle-même, la cuisinière et la jeune soubrette (Thérèse) n’avaient
aucun mobile quelle que soit la victime envisagée.
Au contraire, les deux neveux (Hugues et Laurent Defrance) et la nièce (SophieDefrance), tous trentenaires,
avaient un mobile tant pour le meurtre de Henri que pour celui de leur tante. Ils sont forcés de vivre à
ses crochets car elle a refusé de leur financer des études. Quand à Henri, il les faisait
chanter. Il était en effet entré en possession d’une lettre envoyée par les trois Defrance
à un avocat afin de se renseigner sur les moyens de faire déclarer leur tante incapable juridique.
Le docteur Pierret était lui aussi victime du maître-chanteur car ce dernier savait que ce praticien
avait procédé à des euthanasies sur certains de ces patients en phase terminale de maladies
incurables.
Son épouse a, quant à elle, toutes les raisons d’en vouloir à Françoise Lecloux. Elle
vient en effet d’apprendre qu’elle est la fille légitime de feu l’époux de la maîtresse de
maison et que celle-ci l’a privée de l’argent qui lui revient de droit.
Enfin, Françoise Lecloux, elle-même, était la victime de son maître d’hôtel. Elle
devait le payer pour qu’il ne mette pas à jour le document prouvant que son époux avait eu un enfant
hors mariage. Après les premiers interrogatoires, Sophie, la nièce psychologiquement instable, se
suicide au véronal et laisse un mot d’adieu ambigu qui laisse penser un temps qu’elle a commis le crime.
Un élément cependant va prouver son innocence: la découverte
du poison dans le bureau, pourtant soigneusement verrouillé après avoir été fouillé
de fond en comble, suite à la découverte du cadavre de Henri.
Très vite, il s’avère qu’une et une seule personne peut avoir eu accès au double du jeu de
clefs du bureau : Françoise Lecloux elle-même. Elle a imaginé un meurtre de manière
très intelligente. En commettant le meurtre dans une pièce qu’elle était en théorie
la seule à utiliser, elle était sûre d’être innocentée. Mais, en fait, elle savait
très
bien que Henri utilisait régulièrement cette pièce malgré ses interdictions. Il avait
suffisamment de moyens de pression sur elle pour en faire à sa guise. Mais Françoise est assassinée
à son tour pendant la nuit. L’hypothèse envisagée plus tôt est réduite à
néant. Le meurtre du maître d’hôtel était donc bien une erreur
que l’assassin vient de corriger.
C’est du moins ce que pensent nos limiers jusqu’à ce qu’ils découvrent la vérité :
non pas un seul assassin mais deux meurtriers différents avec deux mobiles différents. La maîtresse
de maison assassinant le maître d’hôtel afin de mettre fin à un odieux chantage et le Docteur
Pierret tuant son hôtesse au cours d’une crise de colère lors d’une discussion à bâtons
rompus à propos des liens unissant son épouse à la famille Lecloux.
Vincent TASIAUX 0496/15.04.52 vincenttasiaux@yahoo.fr
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