Space News

Il s'agit de pages web bien francophones qui nous font vivre au jour le jour l'actualité de l'astronomie et plus particulièrement celle de l'aventure spatiale. Le site proprement dit est complété par une revue hebdomadaire du même nom que vous pouvez recevoir gratuitement par email.

C'est un liégeois d'Angleur, Jean Etienne qui en est l'animateur et le rédacteur assidu.
C'est dès l'âge de 9 ans que celui-ci commence à se passionner pour l'espace. Ainsi, depuis le lancement du premier satellite artificiel en 1957, il collectionne méticuleusement toutes les coupures de presse qu'il peut trouver sur le sujet. Petit à petit, il amasse une documentation impressionnante et aujourd'hui, ses archives ne sont pas loin de peser 30 kilos.

Jean Etienne, fondateur de Space News

Membre et secrétaire de la Société Astronomique de Liège pendant 11 ans, c'est tout naturellement qu'il décide en 1992 de lancer avec un ami une première revue sur un BBS liégeois. Mensuelle, elle comptera 16 numéros. Trois ans plus tard Space News naît sur Internet. Au début, c'est un simple site mais très vite une revue hebdomadaire vient s'y ajouter. Aujourd'hui, elle en est déjà à son numéro 267 et compte plus de 4000 abonnés directs. Ce succès provient notamment des nouvelles que la revue arrive à publier bien souvent en avant-première. Son auteur a su en effet au fil des ans se tisser un réseau d'informateurs de premier ordre dans le monde de l'astronautique, tant francophone qu'anglophone.

Depuis un an, il collabore avec Geoman une agence de presse professionnelle. C'est cette collaboration qui lui permit notamment lors de la mission de Mars Pathfinder de publier le premier pour l'Europe, de nombreuses images et animations de cet exploit de la NASA, non renouvelé depuis.


Une pierre venue d'ailleurs...


Quel chemin parcouru!

Ce jour-là, les pages ont été mises à jour en continu et ce n'est pas moins de 12.000 visiteurs que le site enregistra en quelques heures. Sans compter bien sûr les Martiens qui n'ont pu être pris en compte pour des raisons techniques évidentes :-)


Le site fait maintenant quelques 60 méga auxquels il faut ajouter les images (très nombreuses sur les pages actualités) et reçoit au quotidien entre 150 et 400 visites, chiffres remarquables pour une entreprise non commerciale fruit du travail
bénévole d'un passionné.


Venu de l'epace ?

Aujourd'hui la réputation du site est bien établie. Consultez par exemple les rubriques actualités sur Yahoo et vous aurez la surprise d'y trouver deux références à Space News. Ce n'est pas étonnant puisque s'il existe de nombreux sites anglo-saxons avec mise à jour quotidienne, en français, on ne trouve que la revue de notre Liégeois. Liégeois que nous sommes allé interviewer pour vous.

Cyblg: Quel projet est à la base de Space News ?
JE: Mon principal intérêt, c'est l'histoire de l'aventure spatiale ainsi que son aspect économique.

Cyblg:
Quelles sont les difficultés que l'on rencontre pour rédiger une telle revue à caractère scientifique ?
JE: Une des difficultés est de trier les informations. Beaucoup de journalistes parfois malgré eux se laissent avoir au sensationnalisme. Personnellement, il est arrivé que je ne publie pas certaines informations en ma possession, n'ayant pu les recouper. Si je prévois certains événements comme par exemple le lancement de la cabine spatiale chinoise, je préviens que ce n'est qu'une hypothèse de travail. Le lancement a bien eu lieu mais il y avait des sceptiques et j'aurais pu me tromper.

Cyblg: Pratiquement, comment procédez-vous pour la rédaction de Space News ?
JE: Je travaille en DOS non accentué, sous 75 colonnes pour des problèmes de compatibilité. En effet, il y a encore de nombreux lecteurs qui me reçoivent sur de vieux systèmes qui ne gèrent pas les accents.
(n.d.l.r.: ah! les technologies de pointes...)

Cyblg: A l'heure actuelle, combien avez-vous d'abonnés ?
JE: 4000 abonnements directs mais il faut compter sur un nombre de lecteurs dix fois supérieur. Surtout que la revue est aussi distribuée par les réseaux de radio-amateurs. C'est un débouché non négligeable pour la revue. Ces réseaux se sont fort développés et disposent même de leurs propres satellites.

Cyblg: Qui est abonné à Space News ?
JE: La toute grosse majorité des abonnés est francophone, notamment de nombreux étudiants un peu partout dans le monde, et surtout aux Etats-Unis.

Cyblg: Quelle finalité voyez-vous dans l'étude de l'espace ?
JE: C'est un moyen supplémentaire pour aider au développement humain. Pour moi, l'espace n'est pas une fin en soi. Prenons une comparaison. C'est comme pour l'aviation: au départ, le fait de voler était une fin en soi, puis ce n'est que par après que l'aéronautique est devenue un moyen de déplacement. Il en va de même pour l'espace. Lorsque les premiers satellites ont été lancés en 57, arriver à les placer sur orbite était le seul objectif. Tandis que maintenant, on utilise l'espace aussi bien pour les télécommunications que pour la météorologie. D'ailleurs aujourd'hui, pour deux satellites utilitaires, on ne dénombre qu'un seul dévoué à la recherche.

Cyblg: Comment voyez-vous les progrès de la météorologie?
JE: Meilleure précision par le biais de l'informatique.
Le problème, c'est qu'avant les satellites, il fallait disposer d'un grand nombre de mesures au sol. Ce n'était pas facile surtout dans certaines régions du globe difficiles d'accès. Grâce à la conquête spatiale, on peut facilement multiplier les observations et fournir aux ordinateurs les données qui leur sont nécessaires.
Attention, on a eu tendance à considérer la météo comme une science exacte et parfaitement maîtrisée. On pensait même que la précision allait augmenter proportionnellement à l'amélioration du maillage des mesures. Surtout qu'à la surface des océans, on ne disposait de rien. En réalité, l'augmentation de la précision n'a pas suivi la même courbe. Cela dit, on arrive quand même à de bonnes prévisions à 7 jours.

Cyblg: Et la vie ailleurs, vous y croyez ?
JE: Comme tous les scientifiques, j'observe plutôt que je n'extrapole. Mais oui pour moi, il doit y avoir une vie quelque part ailleurs. J'imagine mal qu'elle n'ait pu naître sur terre à l'exclusion du reste de l'univers. Maintenant, on est en train de détecter des planètes à peu près partout autour d'autres étoiles. Pas encore de planètes telluriques car elles sont trop petites. Mais on a déjà trouvé de grosses planètes de style Jupiter. On en dénombre déjà 18. S'il y en a de grosses, il doit y en avoir de petites...


Notre conclusion: n'hésitez pas à visiter ce site, que vous soyez simple profane, amateur ou spécialiste de l'astronomie. Vous ne serez pas déçu. Vous y découvrirez non seulement des articles très scientifiques et très bien documentés mais aussi de nombreux sujets traités de manière abordable et captivante pour des non-spécialistes. C'est donc un site tous publics. Pour preuve, visitez la page des webcams. Ce sont celles de la Nasa. Elles vous permettront de suivre les lancements et leur préparation en direct comme si vous y étiez.

Le sitefaux OVNI Plein d'autres liens...

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Publié le 5/02/00
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