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BÜLLINGEN la société carnavalesque «KG Rot-Weiß»
BURG-REULAND «Gardien de la tour»
BÜTGENBACH Histoire et événements
DEIDENBERG Degdeberjer Tünnesse
EUPEN Les coutumes du carnaval
GRÜFFLINGEN Le prince des enfants règne sur les carnavalistes
LA CALAMINE Ambassadeur carnavalesque de la Belgique
MALMEDY & LA WALLONIE MALMEDIENNE La tradition carnavalesque
OUDLER Histoire et traditions
RAEREN Une tradition suit son cours
SCHÖNBERG Schümmerich Alaaf !
ST.VITH "Zem Vekt – Fahr’m dar"





 BÜLLINGEN
la société carnavalesque «KG Rot-Weiß»

Les débuts du carnaval de Bullange remontent à l’année 1927 lorsqu’un premier cortège réalisé avec des moyens modestes parcourut les rues de la localité.
En 1934, le premier prince carnaval fut proclamé et en 1948, on organisa la première séance de carnaval. En 1953 fut ensuite créée la société «KG Rot Wei?» de Bullange.
Le premier samedi après l’ouverture de la session de carnaval (le 11/11), les «Fidele Brüder» (frères fidèles – association des ex-princes) organisent le bal des ex-princes dans le hall de la société de tir. C’est là que les membres de la société élisent leur nouveau prince.
Quinze jours avant le lundi des Roses a lieu la séance de carnaval au cours de laquelle la société proclame son prince. Une semaine plus tard, le dimanche après-midi, tous les grands et petits enfants de l’école communale de Bullange sont invités dans le hall des tireurs à la proclamation de leur prince des enfants.
Le quatrième jeudi gras, c’est au tour des vieilles femmes, appelées «Möhnen». D’abord, elles prennent d’assaut la maison communale, retirent le pouvoir aux autorités et dansent ensuite. Après cette prise de pouvoir, elles parcourent les magasins et entreprises et cafés de la localité.
Le point culminant du carnaval de Bullange est le lundi des Roses. La société de musique se rend alors au domicile du prince pour aller le chercher avec ses pages. Ensuite, ils se rendent à la commune, où ils se retrouvent en compagnie du prince des enfants et de ses pages afin de participer à la réception que la commune tient en leur honneur. Peu après 14 heures, le prince s’adresse aux carnavalistes, tient un petit discours, prend symboliquement les clés et le pouvoir du bourgmestre pour les jours de carnaval.
Le cortège du lundi des Roses débute vers 14.30 heures et parcourt les rues de Bullange pour se terminer par une fête continue jusqu’aux petites heures.
Le mardi, la société musicale va à nouveau chercher le prince et sa garde ; Tout en musique, ils font alors le tour des cafés de Bullange.


 
BURG-REULAND
«Gardien de la tour»

Jeudi des femmes (Möhnen)

A Burg-Reuland, la cinquième saison qu’est le carnaval s’ouvre avec le jeudi des femmes (les «vieilles femmes» y sont appelées «Möhnen»). Ainsi, les «Möhnen» de Burg-Reuland et alentours se rassemblent pour envahir ensemble la maison culturelle de Burg-Reuland. Là, elles s’emparent des clés et prennent le pouvoir. Ensuite, elles vont d’une maison à l’autre, récoltent de l’argent destiné à des dons et sèment des «troubles» un peu partout. Le soir, elles se rendent au bal qui est organisé à tour de rôle dans les différents cafés de Reuland. Il va de soi qu’après une journée aussi épuisante, toutes les femmes n’ont plus vraiment la force de se rendre au bal.

Séance carnavalesque

Depuis un an, Burg-Reuland organise également une séance carnavalesque. La première connut un franc succès si bien qu’une autre a lieu cette année. Cette manifestation a lieu le 15.02.2003 dans la salle «Richter Scholtes». Et la société carnavalesque «Kastel» peut affirmer fièrement que seuls des acteurs du coin entrent en scène. Au programme, des humoristes carnavalesques, des sketches et des danses, le tout présenté uniquement par des talents de Burg-Reuland et environs. Le décor met bien sûr en scène le château traditionnel avec ses chevaliers et les seigneurs.

Cortège du lundi des Roses

Le cortège du lundi des Roses fut déjà organisé avant la deuxième guerre mondiale. L’idée était née au comptoir du Café «Maraite». Vite dit, vite fait, rapidement on construisit quelques chars, s’accoutra de quelques vêtements sur le tas pour ensuite vagabonder dans le village. C’était un vrai délire. Malheureusement, ce cortège prit fin pendant les années de guerre.

La tradition reprit vigueur dans les années 60 et en 1971, on assista à la naissance de la société carnavalesque «KG Kastel Burg-Reuland». Depuis lors, chaque année un cortège se faufile parmi les rues étroites de Reuland, un cortège qui fut au début petit et superbe et qui est aujourd’hui un des plus grands cortèges du sud de la région. Chaque année, il compte plus ou moins 65 chars et groupes. Ceci est également dû à la participation de sociétés allemandes et luxembourgeoises.

La gazette du carnaval : «Turmwächter» (gardien de la tour)

Le gardien est posté au haut de la tour et guette pendant un an ce qui se passe à Reuland. Consciencieusement, il note tous les petits faux pas et actes gênants des villageois. Ces histoires sont ensuite publiées dans la gazette sous forme de rimes et de vers. La gazette en est déjà à sa 29e édition. Cette publication fort demandée et fort attendue est ensuite vendue pendant le cortège du lundi des Roses. Entre-temps, elle est devenue un objet de collection et a déjà maintes fois mis à jour certaines étourderies.

BÜTGENBACH
Histoire et événements

La détresse financière était énorme après la guerre. La région restait sans ressources après la dévaluation du Reichsmark (monnaie jusque là en cours) et la réintroduction de la devise belge. De cette époque provient également l’expression d’un joyeux compère lancée à son médecin: «Emile, le seigneur nous a rendus tous égaux». Mais il y avait une chose que la guerre n’avait pu détruire : l’humour absolument original et l’envie de gaieté.
La vie associative totalement anéantie reprit vigueur en 1945. Au carnaval 1946, de joyeux compères de la même trempe, saisirent leurs accordéons, harmonicas, tambours et planches à laver pour faire résonner les premières chansons joyeuses de carnaval, habillés de costumes primitifs. Ainsi, ils firent le tour des maisons, récoltèrent du lard et des œufs et – si la table était mise par hasard – firent preuve d’un appétit féroce pour un « merci ». Ainsi, ils burent ici une bière, là une goutte et parfois le contraire. Le soir, ils se rencontraient au café, où l’on faisait de superbes fricassées avec les œufs et le lard. Le carnaval fut fêté de cette manière jusqu’en 1950.
En 1946, ces amoureux du carnaval organisèrent la première soirée de carnaval. 30 personnes s’y étaient rendues lorsque brusquement le garde champêtre apparut pour mettre fin à la manifestation. Une visite éclair auprès du bourgmestre sauva la situation : les personnes présentes furent invitées à s’engager le soir même chez les pompiers de Bütgenbach et à remettre une liste de minimum 18 personnes signataires d’une déclaration formelle d’engagement. Voici les mots qu’il prononça : «Créez d’abord un corps de pompiers volontaires, alors vous pourrez organiser votre séance carnavalesque»
Tous les jeunes hommes présents signèrent leur déclaration d’engagement et lorsque la liste fut remise au bourgmestre, celui-ci les remercia chaleureusement, leur offrit un bon verre de vin et leur souhaita beaucoup de bonheur et de joie.
Depuis, la société carnavalesque « KG Rot-Weiss » n’a cessé de perpétuer et de personnifier cet esprit de carnaval.
Ainsi, on veille toujours à ce que la qualité et la bonne humeur restent les fondements du carnaval de Bütgenbach ! Le carnaval de Bütgenbach s’est développé au point de devenir l’enseigne du carnaval de l’Eifel dans ce coin de la Belgique de l’Est.

 

DEIDENBERG
Degdeberjer Tünnesse

Dans l’Eifel, il existe une société peu semblable aux autres …

La différence primordiale d’avec les sociétés entre Bütgenbach et Reuland s’entend déjà sur scène, car les « Degdeberjer Tünnesse » ne s’écrient pas comme tout le monde « Alaaf », mais bien « Helau ». En d’autres mots : lorsque les
« Tünnesse » se mirent il y a 40 ans lors de leur création à la recherche d’un « salut » approprié, ils ne le trouvèrent pas à Cologne, mais bien à Mayence.
Mais, malgré cela, cette société de carnaval officiellement née le 10 novembre 1964 sur l’initiative de Aloys Heinen, est fort attachée au carnaval rhénan, son nom en dit d’ailleurs long sur la question. Le « Tünnes » est en fait un personnage typique de Cologne, immortalisé historiquement dans le duo des deux originaux « Tünnes und Schäl ». De toute manière, la tradition de Cologne est de mise dans le carnaval de Deidenberg, même si les « Tünnesse » ne disposent pas de prince. Mais tout se passe aussi bien sans prince, ce que la société a prouvé il n’y a pas très longtemps.
La carte sur laquelle la société mise avec la devise « l’humour avec cœur » est le hall propre à la société. En fait, avant 1993, la société se rendait dans la salle du coin, beaucoup trop petite et rapidement bondée. Puis, en 1993, avec beaucoup d’efforts techniques, on mit sur pied une tente chauffée pour ensuite vider et transformer complètement le hall d’un membre de la société. Depuis, le hall de fêtes « Zum Tünnes » est non seulement un rendez-vous obligé des carnavalistes, mais aussi une adresse incontournable dans toute l’Eifel pour des manifestations en tout genre : disco, soirées de chansons, représentations théâtrales, fête d’octobre, présentation de firmes et concerts.
Au cours de la « cinquième saison », soit au carnaval, ce sont surtout les carnavalistes qui ont leur mot à dire au « Halbach », adresse du hall des fêtes « Zum Tünnes » où la société de carnaval invite une semaine avant carnaval à la séance de carnaval et à celle des enfants. Ces manifestations se tiennent pratiquement toujours à guichets fermés. Cette année, elles auront lieu les 22 et 23 février. Ces séances se font depuis toujours avec les propres forces du coin (parmi elles, le groupe de danse « The Red Steppers » fondé en 1980), ce qui fait la fierté des « Tünnesse » et prouve bien la tendance à l’humour carnavalesque de cette localité de 444 âmes. Il ne faut dès lors pas s’étonner que le dimanche du carnaval (cette fois ci le 2 mars), plus de 1000 personnes venues de toute l’Eifel participent au superbe cortège, entraînant grands et petits. Ensuite, le hall des fêtes avec tente en annexe est réellement pris d’assaut pour la plus folle party d’après ski de l’année, une fête qui se prolonge bien au-delà de minuit.
Depuis la mise en service du hall des fêtes, la devise de la société de carnaval est la suivante : « si l’on se prive d’habitude, ici au moins on s’accorde quelque chose ». En d’autres mots, la société ne cesse d’investir du temps, de l’énergie et de l’argent dans cette infrastructure constamment agrandie. Cette devise, des visiteurs de Cologne l’ont entre-temps adoptée, car depuis l’automne 2000, les danseurs de la société de tradition « Nippeser Bürgerwehr » s’entraînent pendant trois jours à Deidenberg. D’ailleurs, d’autres groupes de danse de Cologne ont déjà frappé à la porte de la société.

 

EUPEN
Les coutumes du carnaval

Tradition oblige, c'est le onze du onzième mois à onze heures onze que la session carnavalesque débute dans les grands métropoles rhénanes.
A Eupen, pour des raisons pratiques elle commence généralement déjà la veille à 20 heures et onze minutes. La ville, aujourd'hui capitale de la Communauté Germanophone, abrite sept sociétés de carnaval. A tour de rôle chacune de ces sociétés propose le nouveau Prince. Le nom de celui-ci est rendu public début janvier au cours d'une séance carnavalesque appelée "Proclamation du Prince". Le Prince y annonce aussitôt son programme et les onze décrets qui doivent être respectés durant le carnaval. Le Prince et ses pages sont évidemment invités à participer à toutes les séances et à tous les bals carnavalesques.
Le carnaval visible pour tous, celui de la rue, commence dès le jeudi précédent le carnaval : c'est le jeudi gras ou jeudi des vieilles femmes (Altweiberdonnerstag) ! L'explication de l'origine de cette fête très particulière réservée aux femmes remonte au 19e siècle. Leur participation directe au carnaval officiel leur étant interdite. C'est pour contourner cette interdiction que les femmes organisèrent leur propre fête en marge des manifestations traditionnelles.
Ainsi, encore de nos jours, elles sont plus d'un millier, habillées à la mode de la Belle Epoque, à former un cortège qui traverse toute la ville pour « assiéger » en fin de parcours l'hôtel de ville où elles se font remettre pour un jour les clefs de la ville, signe du pouvoir ! Les messieurs qui sortent ce jour-là en ville ont tout intérêt à mettre un pull à col roulé ou à se costumer. Pas uniquement à cause du froid, mais surtout afin d'éviter la vindicte des "vieilles femmes" (souvent jeunes) qui font la chasse aux cravates et qui munies de ciseaux n'hésitent pas à les couper et à se les attribuer comme trophée. Un homme averti ... en vaut deux !
Cet épisode passé, il reste au Prince à se rendre officiellement à l'hôtel de ville et pour trois jours, il se fait remettre le pouvoir de la ville symbolisé cette fois par le protocole, un crayon et des menottes de la police ainsi que le "collier des Princes". Ce ne sera que le lendemain, le dimanche, qu'il recevra les clefs de la ville .
Le dimanche est aussi et surtout le jour des enfants et ceux-ci sont très fiers d'avoir leur cortège et de pouvoir s'y montrer avec leur "Kinderprinz".
Le point culminant du carnaval eupenois est le "Rosenmontagszug", le cortège du lundi des roses. Un cortège de plus de cent groupes à pieds ou sur des chars, riche en couleurs et encadré par plusieurs fanfares, défile dans les rues de la ville. Les chars, fruits de longs mois de travail assidu de la part des sociétés carnavalesques, sont tirés soit par des chevaux, soit - modernité oblige - par des tracteurs. Ils représentent des temps forts de la vie de l'année écoulée, des situations très comiques avec des résultats parfois très surprenants. Le clou du cortège est incontestablement un groupe composé de la garde princière qui encadre le char du Prince avec ses pages et ses adjudants. Le Prince jette à profusion des oranges, des sucreries et des tonnes de confetti dans la foule enthousiaste, pour la plus grande joie de celle-ci et surtout des enfants. En fin de journée, à la suite du Prince et de sa garde, les participants au cortège et le public se bousculent pour entrer dans la salle où le bal débute immédiatement dès les premières mesures jouées par l'orchestre . On y dansera jusqu'à l'aube !
Le mardi, il y a également un cortège pour les enfants du village de Kettenis, mais au cours d'un nouveau bal, à minuit, le Prince devra rendre les clefs de la ville au Bourgmestre.
Le mercredi des Cendres est là ! Dès le matin, des croix de cendres apparaissent sur le front de nombreux eupenois et nous font comprendre que le carnaval, le temps des réjouissances, est passé.Ce mercredi des cendres, le poisson sera au menu tant des particuliers que des restaurants.
Chaque année, ces manifestations se renouvellent sous le signe de la bonne humeur, de la fantaisie, entraînant spectateurs et participants dans un même tourbillon de gaîté et de folie raisonnable !

 

GRÜFFLINGEN
Le prince des enfants règne sur les carnavalistes

En 2000, la société carnavalesque « KG Spitz pass auf » a fêté ses trois fois onze ans. Depuis le début des années 90, il existe un prince des enfants.
La proclamation du prince a chaque fois lieu le dimanche, deux semaines avant le carnaval. A partir de 14.11 heures, des humoristes, des sketches et les danses des « Spitz Dancers » composent ce joyeux programme de l’après-midi. Tout le programme est concocté avec amour par la population du village.
A l’instar de nombreuses autres localités, le comité du carnaval ne rate pas une bévue des villageois.
Ces petits faux pas sont publiés avec beaucoup d’humour et de charme dans la petite gazette de circonstance « Spitz pass auf ! ».Toutes les années, on attend avec impatience cette publication qui est distribuée avant les jours de carnaval de porte à porte ainsi que pendant le cortège du mardi des violettes.

 

LA CALAMINE
Ambassadeur carnavalesque de la Belgique

Traditions

Le lundi des Roses à La Calamine fait sans conteste partie des grands événements de la région. Mais cette année, les organisateurs en rajoutent une « couche » car pas moins que le champion d’Europe de la musique « gugge » (musique de carnaval du sud de l’Allemagne et de la Suisse) sera invité à La Calamine. Cet orchestre aux musiciens en costumes typiques se produira pour la première fois en Belgique, ce qui représente une valorisation supplémentaire pour le lundi des Roses, déjà merveilleusement mis en scène par les harmonies et groupes de musique locaux.
Le cortège des enfants qui parcourt les rues le samedi du carnaval est unique en son genre de par son originalité. Ici, ce sont les enfants qui décident. Ce cortège est officiellement pris en charge à partir de l’hôtel de ville par les princes des enfants de Hergenrath et de La Calamine. D’autre part, les princes des enfants ont à l’instar de leurs collègues adultes l’honneur de mettre feu au cochon symbolique en papier mâché qui se tient en fin de cortège. L’église paroissiale de La Calamine les attend ensuite pour une réception suivie d’une messe tout à fait spéciale qui a lieu à 17 heures et au cours de laquelle les trois princes allument trois bougies.
Afin de protéger les jours de carnaval, ces bougies seront soufflées à exactement 24 heures au palais du prince le mardi des violettes. Par un geste symbolique, les trois princes recevront alors des bougies afin qu’elles puissent continuer à les protéger. Le prince de cette année est issu des rangs de la société carnavalesque « KG Grüne Dragoner » qui fête ses quatre fois 11 ans, un anniversaire qui coïncide avec celui de « KE.NE.HE.MO » (Kelmis/La Calamine, Neu-Moresnet – Hergenrath – Moresnet), inventé en 1962 par les journalistes du « Grenz-Echo » au moment où fut intronisé à La Calamine un prince de la localité de Moresnet.

Le prince et ses obligations

Il est normal qu’un prince ait de nombreux rendez-vous et obligations. Ainsi, le prince et sa suite de KE.NE.HE.MO ont plus de 70 prestations à effectuer endéans les 15 jours et tout doit marcher sur des roulettes afin que toutes les demandes et invitations soient honorées. Cette année, trois personnes du comité du carnaval ont été chargées de s’occuper de la coordination des tous ces engagements.

Expo « Inter Karneval »

Cette année encore, le comité du carnaval de La Calamine sera l’ambassadeur de la Belgique dans le cadre de la foire du carnaval et d’halloween, l’ »Inter Karneval » à Cologne. Il représentera même le Benelux. La procédure de sélection qui déterminera quelles villes ou communes seront invitées sur le stand de 1.000 m², aura lieu après le carnaval. Chaque commune ou ville intéressée est priée de prendre contact avec le comité du carnaval de La Calamine, route de Liège 264 à B-4720 La Calamine.

MALMEDY & LA WALLONIE MALMEDIENNE
La tradition carnavalesque

Introduction

Le cwarmê désigne la période de carnaval, qui précède immédiatement le carême. Il dure quatre jours : du samedi au mardi-gras. A ce temps d’exubérance populaire, qualifié par l’expression wallonne grantès haguètes, il faut ajouter quatre jeudis, les jeudi-gras ou p’titès haguètes (le terme haguète signifie masque et désigne aussi un travestissement).
On se déguise depuis des siècles dans l’ancienne cité abbatiale. Un document d’archives du 25 juin 1459 fait référence aux « lundi et mardi du quarmea », ce qui indique que le cwarmê fut déjà fêté cette année-là. Les mascarades des jeudis-gras sont attestées par la relation d’un accident mortel survenu en 1666 à une jeune fille dont le masque de lin avait pris feu.Les mascarades ne pouvaient plaire aux princes-abbés. N’étaient-elles pas la persistance de coutumes païennes ? Aussi, dès le 17è siècle, l’autorité ecclésiastique s’arrogea le droit de les interdire.
La première défense de carnaval connue remonte à 1695. Elle fut suivie de nombreuses autres durant tout le 18è siècle et aussi au 19è Siècle, avec pour raison principale, le maintien de l’ordre public. Au 20è siècle, en dehors des périodes de guerre, il n’y eut d’interdiction de carnaval qu’en 1962, motivée par le danger d’une épidémie de variole.
Malgré toutes ces vicissitudes, les Malmédiens ne perdirent jamais le goût des mascarades. Et, c’est grâce à leur volonté de perpétuer la tradition que l’histoire du cwarmê présente une étonnante continuité.

Sociétés locales et cwarmê

Les groupements de jeunesse, boute-en-train de la vie folklorique étaient les principaux animateurs du cwarmê. Au 19è s., des groupes de jeunes gens ou « bandes », se formaient à l’occasion du carnaval. La première association carnavalesque connue réunit, en 1836 les « fidèles disciples de Momus » en une « Société Momusienne ». L’exemple fut suivi par « La Société Bourgeoise » en 1847.
A cette époque, des sociétés musicales, chorales et instrumentales, témoignent du dynamisme de la vie associative. Parmi elles, l’on compte les principales, encore actives aujourd’hui : « L’Echo de la Warche », fondée en 1846, « L’Union Wallonne », en 1847, « La Malmédienne », en 1866 et « La Fraternité », en 1874. Avec quelques autres sociétés, elles devinrent de grandes carnavalisantes. Leur rôle devint même prépondérant et sans elles, le cwarmê ne nous serait pas parvenu avec autant de fidélité aux anciens usages.

Quatre jours de mascarades

Le samedi du carnaval, la „Grosse Police“ annonce l’arrivée du carnaval et le Bourgmestre remet ses pouvoirs au „Trouv’lé“. Le dimanche c’est le grand cortège où l’on pourra admirer plus de 1.500 travestis représentants les masques traditionnels du „Cwarmê“. C’est un carnaval de rues décidément pas comme les autres où les spectateurs sont très souvent pris à partie. Le lundi, jour des „rôles“, s’adresse avant tout aux Malmédiens et le mardi gras, on procède au „Brûlage de la Haguète“, marquant la fin des festivités. Il est à noter, que toutes les manifestations du Cwarmé se déroulent en un wallon savoureux, langage auquel les Malmédiens sont plus que jamais attachés.

Gastronomie au Cwarmê

Pendant bien longtemps, un des rites de terminaison de la période de carnaval fut l’envoi de gaufres, le premier dimanche de carême ou « dimanche du grand feu ». La jeune fille qui avait été courtisée les jours du cwarmê recevait des gaufres de son prétendant. Récemment, les gaufres molles apparaissent dans les vitrines des pâtissiers dès le premier jeudi-gras. Et tous ceux qui se sont particulièrement dévoués pour la réussite des grantès haguètes reçoivent des gaufres, enveloppées dans du papier-dentelle, parfois orné d’une fleur printanière.

OUDLER
Histoire et traditions


La première princesse du carnaval de la Belgique de l’est provenait de Oudler
Dans les années 20, il arrivait déjà que certaines personnes costumées arpentent les bals durant la période de carnaval. (Remarque : il est probable que ceci date des alentours de 1922, date à laquelle le premier prince carnaval fut proclamé à St.Vith). Peu après la guerre – aux alentours de 1947 – la société de musique arpenta les rues de la localité, perchée sur un char à foin tout en jouant de la musique.
En 1948, plusieurs jeunes gens de Oudler eurent l’idée de construire un char de carnaval. Dans la grange chez «Paula» naquit ainsi le bateau des pirates «Seepiraten» (pirates de mer). On raconte qu’il fallut des mois aux jeunes pour réaliser ce projet parce que de nombreuses pauses-bière interrompirent le travail.
Ils allèrent jusqu’à Aldringen pour y rassembler comme matériau de construction de la tôle déchirée par des éclats de grenade et de balles. C’est avec ce bateau qu’ils participèrent au cortège du lundi des Roses à St. Vith.
En 1951, plusieurs carnavalistes acharnés prirent l’initiative d’instaurer le «carnaval» officiellement.
Tout d’abord, on organisa deux séances carnavalesques. Au cours de la deuxième en 1953, on proclama le premier prince carnaval de Oudler. Les villageois se souviennent encore très bien de cette première, car ce premier prince devait être nanti d’une sérieuse portion de courage pour se lancer dans une «bataille» dont il ne connaissait pas l’issue.

Candidats pour le poste du prince

En 1957, on ne trouva pas de candidat célibataire prêt à devenir prince. Rapidement, la bonne solution se présenta. Le secret avait été aussi bien gardé que personne ne savait qui allait devenir prince. Lorsque Katharina I entra dans la salle, ce fut une véritable sensation. Il faut souligner que la première princesse du carnaval de la Belgique de l’est provient de Oudler.
Au début des années 50, on donnait lors des cortèges surtout la préférence à des motifs de bateaux et de huttes. C’était une belle époque. On allait de maison en maison avec seulement quelques chars, la société de musique jouait tous les 50 mètres trois chansons de carnaval et les carnavalistes chantaient. De nombreux habitants remerciaient les participants avec toutes sortes de boissons et de friandises telles que les «Mutzen».
Au cours des années 70, les roses en papier firent leur apparition. Les habitants en confectionnaient des milliers avec du papier crêpe. Jusqu’à nos jours, de nombreux chars sont décorés avec des roses que l’on peut admirer.

RAEREN
Une tradition suit son cours

Attribution du titre «Société Royale»

Après que la société carnavalesque «Lustige Elf» fut créée en 1952, il s’avéra qu’il fallait rapidement mettre en place un comité pour l’organisation d’un cortège de carnaval. On organisa une assemblée d’urgence à laquelle furent conviés tous les présidents des sociétés de Raeren.
Rapidement, on constitua un comité et ainsi en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la première intronisation d’un prince carnaval put démarrer et ce seulement huit jours avant le carnaval 1952 !
Cinq ans plus tard, en 1957, le bourgmestre de l’époque, Monsieur Schumacher, remit un superbe sceptre aux mains du comité. Jusqu’à nos jours, tous les princes ont pu le tenir avec beaucoup de fierté et régner sur le monde carnavalesque de Raeren.
En 1967, le premier prince des enfants fut proclamé. Cet événement marqua le début du carnaval des enfants à Raeren.
En 2002, le comité du carnaval fêta ses 50 ans. A cette occasion, la session fut couronnée par l’attribution du titre « société royale » au comité du carnaval.
Durant cette cession, la société KG Lustige Elf et la police du carnaval, «Karnevalspolizei» fêtent également leur 50e anniversaire. Ils reçurent également le titre de «société royale». Ainsi, on peut dire que Raeren est en pleine effervescence d’anniversaire.
Le cortège carnavalesque de Raeren se distingue par des groupes innovateurs qui réussissent chaque année à créer de superbes chars et de merveilleux costumes.

SCHÖNBERG
Schümmerich Alaaf !

Dans la localité de Schönberg, situé dans la vallée de l’Our, la société des célibataires organise depuis 1949 le cortège de carnaval. Le prince est issu de ses rangs.
Mais il faut ici souligner que le prince a déjà été à plusieurs reprises une princesse. Ce n’est pas parce que Schönberg manque de célibataires, mais il semble que l’émancipation est tellement avancée ici que les jeunes filles célibataires ont le droit de briguer ce mandat. Une autre raison est certainement le fait qu’il manque de temps en temps des célibataires hommes prêts à assumer ce rôle.
Le dimanche du carnaval a lieu la traditionnelle remise des clés à l’hôtel de ville de St. Vith. Ensuite, le prince et sa suite visitent les onze personnes les plus âgées de la localité de Schönberg. Celles-ci se réjouissent bien sûr de cette joyeuse diversion. Et comme à Schönberg tout le monde connaît tout le monde, la petite gazette pour l’occasion «Narren-Echo» remporte toutes les années un grand succès. Toute personne qui a mis les pieds dans le plat pendant l’année ou qui a commis une bêtise peut être sûre de se retrouver dans la gazette, parfois même en photo.
La première séance carnavalesque fut organisée en 1993 et attire depuis de nombreux visiteurs.
Le cortège du lundi des Roses est composé en majeure partie des groupes du village ou des associations des localités voisines. La joyeuse fête qui s’en suit et qui a lieu à la salle «Schröder» et au «Burghof» est tout aussi importante que le cortège.
Dans ce sens, nous vous disons: Schümmerich Alaaf !

ST.VITH
"Zem Vekt – Fahr’m dar"


Les hauts-lieux du carnaval rhénan possèdent leur propre « cri de guerre ». Les carnavalistes de Cologne s’écrient toujours « Kölle – Alaaf » alors que la concurrence de Mayence crie aussi fort « Määnz – Helau ». Les sociétés carnavalesques de la Belgique de l’Est ont avec le temps repris ces saluts.
Toutes les sociétés carnavalesques de la Belgique de l’Est crient «Alaaf», sauf les «Degdeberger Tünnesse» qui ont préféré s’approprier le salut «Helau». Mais le carnaval de St. Vith fait ici figure d’exception, parce que là, on crie «Zem Vekt – Fahr’m dar». Pendant de nombreuses années, la composition de ce salut ne fit pas l’unanimité. Ainsi, le comité du carnaval détermina définitivement en 1998 que le président de séance crierait dorénavant «Zum Vekt» et que le public répondrait «Fahr’m dar».
Malheureusement, il n’est plus possible de savoir depuis quand ce salut existe à St. Vith. En 1924, le président du JGV (société des célibataires) écrivit dans l’édition de juin du livret d’histoire «Folklore, Eupen, Malmedy, St. Vith» que celui qui, les yeux bandés, comme le veut la tradition, était mené vers l’oie ou la poupée de paille était invité à frapper sa cible sur l’ordre «Fahr’m dar».
Le carnaval de St. Vith a une longue tradition. Les plus anciens personnages sont : Peijas, Ale et Al.
Les «Pritscher» - soit ceux qui agitaient les fouets - jouaient un rôle prédominant dans les fêtes de tir moyenâgeuses. Le «Peijas» du carnaval de St. Vith, jadis vêtu d’une parure à clochettes, agitait un fouet à l’extrémité duquel se balançait une vessie de porc gonflée à l’air. Ainsi accoutré, il proclamait le programme et menait le cortège des masques. Le Paijas est certainement le précurseur du maître des agitateurs de fouet dans les anciennes confréries de tir des célibataires.
Il est plus difficile de déterminer les personnages du «vieux» et de la «vieille». L’inventaire de l’année 1856 reprend entre autres un chapeau de Bonaparte, un tricorne, porté encore de nos jours par le «vieux». Ceci prouve que ces deux personnages ont déjà joué un rôle au carnaval avant 1856.
Le dimanche précédant le carnaval, une ancienne coutume reprend vie : on joue le tambour annonciateur du carnaval.
Jadis, ce fut un célibataire qui parcourait les rues en jouant du tambour lansquenet pour réunir ses camarades membres de la société et se concerter ensuite. Lors de cette réunion, les jeunes hommes discutaient et décidaient de la date du carnaval.
En 1922, le premier prince carnaval à St. Vith fut proclamé dans le cadre d’un bal de l’orchestre à cordes. On rapporte que le « dimanche du bourg » fut jadis la plus grande et plus belle fête à St. Vith malgré le carnaval et la kermesse.
La plus ancienne société carnavalesque de la ville est l’association des ex-princes, fondée le 7 mars 1937. La première garde des princes - de nos jours « Funkengarde » - se présenta pour la première fois en public en 1939.

Source : office du tourisme des cantons de l'Est


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