Yaris cup

Le sport automobile est souvent, pour les jeunes synonyme d'un rêve inaccessible. Mais certains y arrivent par des chemins assez particuliers. En effet, dans le cadre d'une formation organisée par le Forem, des stagiaires préparent des voitures de sport.

CyberLiège a suivit pour vous une partie de la préparation en vue d'une des épreuves de la Yaris Cup. Cette course a lieu sur le circuit mythique de Spa-Francorchamps le week-end du 9 juin.



CYBERLIEGE:
José Close, vous êtes à la base de ce projet. Que pouvez-vous en dire?

J.C: Je travaille depuis un peu plus de 2 ans sur le projet d'un centre de compétence dédié au développement automobile et au sport moteur. Et ce avec plusieurs sous-projets qui sont les suivants.
Le 1er est depuis 1998,c'est la construction d'un prototype 2 cv avec lequel nous participons au championnat 2cv Racing Cup. Depuis l'année 2000, nous avons un second véhicule copié sur le premier. Avec ces 2 voitures nous avons pratiquement gagner tout ce qui était possible en 2cv. C'est-à-dire, toutes les courses sur les différents circuits, ainsi que les bien connues 24 heures de 2cv et l'année dernière, avec un équipage féminin, le championnat de Belgique. Ceci est donc le projet de base.

Pour le second projet, nous avons acquis une Lotus Elise Motor Sport afin de devenir plus crédible dans le secteur professionnel des garages et importateurs entre autre. Étant donné que la 2cv a une connotation d'amusement Même si le niveau de développement est assez sophistiqué, puisqu'il faut tout transformer et ré-inventer. Donc la Lotus a donné une image plus sérieuse de la formation. Avec cette voiture, nous avons participer en 2001 au 24 heures de Francorchamps FIAGT. ( course mise sur pied par la Fédération Internationale Automobile voiture "grand tourisme" 2 places et de faible production).
En 2003, nous allons essayé de rééditer notre résultat de 2001.

Le troisième projet a démarré cette année avec l'aide d'un partenaire qui est EDUCAM et nous avons fait l'acquisition d'une Toyota Yaris pour participer à la Yaris Cup dans le championnat 2003. C'est un véhicule proche d'un modèle de série, sauf que le promoteur a conçu un kit qui permet de porter la puissance de 85 cv d'origine à 115 cv. Par différentes pièces modifiée, dont la boite de gestion électronique.

 


CyberLiège:
Quelles sont vos ambitions dans le cadre de la formation?

J.C.: La compétition, est dans notre cas, principalement là pour finaliser la formation dans les ateliers. Cela donne une autre dimension à cette formation. Elle nous permet de mieux motiver les jeunes et de mieux les responsabiliser dans le travail qu'ils font. Ils ne fabriquent pas une pièce qui va, une fois terminée à la poubelle. Non ce n'est pas le but rechercher. Mais ils font quelque chose qui doit tenir lors de la course suivante. Si la pièce ou le travail qu'ils ont effectué n'est pas fiable, il y a directement des répercutions en course. Ce qui peut avoir un résultat négatif pour toute l'équipe. Donc ils sont plus responsabilisés dans le cadre de cette formation.
C'est très important pour nous d'avoir cet élément de motivation, parce que les stagiaires sont demandeurs et pas le contraire.

CyberLiège: Quelle est la demande au niveau des candidature?

J.C.: La demande n'est pas encore aussi importante que ça. C'est du à une volonté propre de notre part. Car nous ne sommes pas encore suffisamment équipés et nous manquons d'espace pour recevoir plus de stagiaires actuellement. C'est une raison pour laquelle dès juin 2003, un bâtiment de 5000 m2, sis en bordure du circuit de Spa-Francorchamps, sera construit. Il pourra recevoir touts les ateliers touchants de près ou de loin le sport automobile principalement. Cela s'appellera " Campus Automobile de Spa-Francorchamps". En partenariat avec les universités de Liège et d' Aix-la-Chapelle. A côté de ça, des partenaires dans le milieu professionnel, comme AGORIA WALLONIE, pour le secteur auto et EDUCAM qui est une asbl qui s'occupe des formations pour les importateurs.
Voilà en gros le dernier projet en cours. Il sera opérationnel fin 2004, début 2005.


L'avis des stagiaires et d'un formateur.


CyberLiège:
Vous êtes stagiaires, vous avez entre 20 et 21 ans, qu'est ce qui vous motivent dans cette aventure?

Le stagiaire: C'était d'arriver au début de la formation. J'avais le choix. Soit prendre en court avec la Lotus ou commencer avec la Yaris. J' ai choisis la seconde option. Ce qui m'a permis de voir cette voiture en version route et de la transformer avec l'équipe. C'est déjà motivant de travailler dans la compétition, mais ici nous avons la possibilité de suivre le projet de A jusque Z.


CyberLiège:
C'est-à-dire ?

Le stagiaire: Cela permet de voir la transformation, l'évolution de la voiture. Et aussi de faire avancer les choses, d'apporter ma contribution à la réalisation de la voiture.

CyberLiège:
Qu'est-ce que cela vous apporte personnellement ?

Le stagiaire: Ce qui a, chez moi créer le déclic, c'est d'avoir apporter ma pierre à l'édifice. C'est un besoin personnel. Je serai satisfait pour mon acquis et j'estime que ma formation sera réussie. J'ai appris ce que je voulais. Comment démonter un moteur, le transformer, le remonter, prendre des cotes, etc… Le but est atteint!!!

CyberLiège: Yvon, vous êtes formateur. Donnez-moi votre avis, qu'est-ce que cela vous apporte ?

Yvon: Pour ma part, je me réjouis d'aider les jeunes stagiaires à trouver un emploi dans le domaine de l'automobile en général mais de préférence dans le sport voiture. Car il faut savoir que nous avons 75 % de taux de réinsertion dont plus de 50 % dans la compétition.


CyberLiège:
C'est votre côté pluridisciplinaire qui est un peu déconcertant. Un peintre fait surtout de la peinture…

Yvon: C'est déconcertant parce qu'il y a continuellement des disciplines différentes et même à l'intérieur de ces disciplines différentes, il n'y a aucune constance. Cela crée une espèce d'apparente confusion. Ainsi, je peux peindre un tableau dans le style cubiste et puis le lendemain faire un machin totalement réaliste et puis le surlendemain réaliser un machin d'abstraction géométrique. Pour moi, les styles n'ont de sens qu'en tant qu'objets mentaux à manipuler pour en tirer une espèce de décor à mon idée.


CyberLiège:
Pourquoi?

Yvon: Parce que c'est une formation qui n'existe nul part ailleurs. Et contrairement à ce que l'on peut croire, beaucoup de gens et de préparateurs touchent au monde du sport mécanique en Belgique. Ce qui fait pas mal de débouchées pour eux. Car cette année, le RACB (Royal Automobile Club de Belgique) a mit un programme sur pied assez particulier. Il se nomme: "Le Super Meeting". Qui comprend 2 manches de Yaris Cup, 2 manches de Renault Super 1600 mono place, 2 manches de Mini Cup et 2 manches de coupe Renault Clio Elf. Plus à chaque fois une manche du Bel Car. Tout cela par meeting. Quand on sait qu'il y en a 7 de prévu, 4 à Zolder et 3 à Francorchamps, vous avez un aperçu de la saison et du monde qu'ils peuvent rencontrer.


CyberLiège:
Comment ce fait la sélection des candidats stagiaires?

Yvon: Il faut avoir un minimum de connaissances en mécanique. Parce que nous ne savons prendre, sur la durée de la formation, les éléments de base plus la formation compétition. Et ici, nous apportons le complément et la différence qu'il y a entre une mécanique traditionnelle et de compétition. Ces différences se situent à tout les niveaux. Qui sont, par exemple, le soin, la propreté. Car nous devons atteindre un haut degré de fiabilité, il y a de gros sponsors et de très gros budgets engagés. Donc des retombées médiatiques sont attendues par ces investisseurs. Ce qui fait que nous travaillons pour que la voiture aille le plus loin en course.

CyberLiège: Quelle est la durée de la formation et combien de courses englobe t'elle ?

J. Charlier: La durée est d'environs 9 mois et cela dépend de l'entrée du stagiaire dans la formation. Si il arrive au début mars, il fera toute la saison. Si par contre il rentre en juillet ou en août, il fera les dernières courses de la saison et les premières de la saison suivante. Il font la formation sur les 3 types de véhicules.


CyberLiège: Que font les stagiaires pendant les courses?

Yvon: Ils ne pilotent pas. Pour 2 raisons qui sont: la 1 ère, il faut être capable, devenir pilote de course ne s'improvise pas. Et la seconde, c'est au niveau des assurances. Quand à leurs interventions sur les véhicules en course. Ils font un travail assez varié. Il n'y a pas de postes bien définis. Ils doivent savoir tout faire, changer les roues, nettoyer le pare-brise, intervenir sur la mécanique, etc.… Sauf pour le ravitailleur qui lui est souvent le même, parce qu'il faut un tour de main bien spécifique et quand un stagiaire se débrouille bien, c'est lui qui fait ça pendant sa formation.


Voilà, nous ne manquerons pas de tenir au courant nos lecteurs des résultats de la course du début juin.

J-P BOND

Potos du Forem


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